L' Esprit des lieux...

L’esprit des Lieux

L'appel de la Forêt et les esprits des Lieux...
L’appel de la Forêt et les esprits des Lieux…

Genius loci… Âme, esprit des lieux, sens, endroit…

Les premiers pas de nos voyages de chasseurs-cueilleurs se font pieds nus, au contact de la Terre, du sol, des roches, des pierres, des sables, des herbes, au contact de milliards d’années d’évolutions différentes qui restent, lors de l’étape suivante, un lien d’imprégnation intime avec l’Histoire de notre Planète.

Ainsi l’Homme se déplace, entraînant avec lui des pensées, des sensations, émotions et trace un parcours spirituel avec son environnement direct qui ne peut être dispensé par un dogme quelconque.

Nous entrons en ces instants dans la spiritualité sacrée de l’esprit des Lieux. Avant d’avancer sur une terre inconnue et si connue, peut-être faut-il aborder par un nettoyage syntaxique, verbal ce que nous définissons en nous même comme cette notion de Genius loci…

Mais, qu’est ce qu’un lieu?

Un lieu est une découpe d’espace dans le Monde, une découpe dans l’espace que nous traversons.

C’est ce qui entoure l’Animal qui marche et définit une limite environnante à sa propre dimension. L’Homme distingue son univers limité à un espace qu’il perçoit par ses sens, l’Abeille (par exemple) qu’il croise, vole à travers un espace limité à ses perceptions également mais qui ne sont pas les mêmes et n’apportent donc pas une idée si facile pour définir un lieu en un même point.

En un même croisement, deux mondes différents se chevauchent, se mélangent et se séparent. Nous sommes dans une première idée de la difficulté à définir ce fameux lieu sauf à extraire tout ce qui n’est pas Homme. Ce qui serait une aberration et une réduction pour une vision monocentrique bien en accord avec notre regard déformé de la réalité d’aujourd’hui. Tout est quantifié avant d’être animé, mesures, poids, surface, quantité, rapport, tout sert à calculer, compter, rentabiliser sauf l’importance de la Vie qui n’existe plus dans nos repères fondamentaux, cette Vie en dehors de la notre et dans toutes ses dimensions, est pourtant primordiale.

L’espace du Lieu qualifié, “topos”, est déterminé par notre découpe visuelle. Cependant notre arrêt momentanée va s’opposer dans sa définition avec l’étendue non définie, “diastèma” – l’a travers- que notre corps ne fait que traverser avant de venir se replacer au repos dans les limites enveloppantes du lieu.

Esprits - Imaginaire, mémoire ancienne, traditions...
Esprits – Imaginaire, mémoire ancienne, traditions…

L’expérience du lieu est notre fondation multidimensionnelle.

Nullus locus sine genio…

Pas de place sans talent, en quelque sorte, pas de lieu sans manifestation de la force au milieu de la forme.

L’esprit du lieu repose donc sur un sens plus large que –genius loci-, il regroupe la notion d’atmosphère de l’espace mesuré et la notion de génie tutélaire, protecteur (du lieu) ou gardien. Nous voilà devant deux aspects antithétiques qui semblent totalement opposés, d’une part notre esprit qui nous renvoie à des pensées immatérielles, des dimensions internes, des sensations, inspirations, croyances, rituels, impressions… et une dimension qui évoque une dimension physique, définie, mesurée, paysage immédiat, pierres, roches, arbres,… le Lieu.

Nous voici presque, presque dans la peau du chasseur cueilleur, du Voyageur et nous nous rapprochons très vite de l’idée d’esprit du lieu telle que nous allons suivre tout au long de ce site. De notre parcours commun, de nos échanges et pourquoi pas de rencontres lors de moments d’espaces ouverts sur “nos” Lieux.

L’âme du Lieu…

Mais il reste un petit quelque chose qui vient dérégler la matrice. C’est l’âme du lieu. Sensations, manifestations, émanations, subtilités qui évoquent une ambiance indéfinissable, une exhalation du Lieu (exhalare, de halare, souffler). Le Lieu répand une atmosphère, il émet des forces, traduite directement par notre psychisme, d’une façon si subtile que nous prêtons vie à l’inanimé, nous donnons vie humaine à des formes immobiles ou ancrées.

L'âme du Lieu, l'hexhalation du Lieu - "halare"...souffler...
L’âme du Lieu, l’hexhalation du Lieu – “halare”…souffler…

Nous devenons donc le sujet qui visite, s’établit, habite un lieu, un “en-droit”, tout en étant en quelque sorte habité par celui-ci. Il naît une étroite familiarité et intimité avec l’endroit.

Une notion qui implique une perspective multidimensionnelle basée sur les repères et habitudes, à la sensibilité, aux atmosphères aux usages et pratiques inspirées par le Lieu même. On s’y ressource et s’y retrouve.

Une affinité et une harmonie avec l’environnement, une sorte de quintessence spatiale, qui ouvre une brèche dans la définition purement physique et géométrique de l’espace, ouvrant les portes d’une dimension complémentaire vers un second ensemble relevant de de l’esprit de finesse, de mémoire, de souvenirs anciens, d’imaginaires.

Aux interactions du règne minéral, animal (Homme), végétal...
Aux interactions du règne minéral, animal (Homme), végétal…

Essentiellement bienveillant?

Ainsi le Lieu doté d’un corps physique se voit attribuer une âme, mais cet esprit des lieux, que l’on considère à tort comme essentiellement “bienveillant” possède aussi son jumeau, son ombre, parfois sombre et maléfique. Il existe aussi un ‘daimon‘ des Lieux que nous avons déjà tous ressenti, plus ou moins avec force, en des endroits déterminés qui savent nous repousser et nous empêcher de nous établir ou de tirer énergie et bénéfices, de nous ressourcer.

Ce n’est pas une bataille du bien et du mal, mais une confrontation de l’atmosphère, de la puissance énergétique entre nos sensibilités, notre mémoire ancienne, nos vécus multidimensionnels.

Ces lieux ne sont pas ennemis, (nous ne sommes pas la forme de Vie essentielle), mais pas non plus positifs à nos ressentis par les forces émotionnelles et parfois spectaculaires qu’ils dégagent. Ils peuvent être blessés, oubliés…

Il arrive qu’un bon langage, une patience infinie, une observation sensitive et sensible, transforme l’état émotionnel du lieu en réorientant par des actions et échanges divers, par une coopération créatrice, sa particularité première.

Les jardins de Findhorn en sont un bon exemple…

La biodynamie en est un autre à sa façon…

Sans ces subtils assemblages, ces harmoniques, il n’y a pas de Lieu mais une étendue indéterminée, amputée d’une forme d’énergie qui a servit de vibrante unité à nos 7 millions d’années d’évolution et nous a donné toute notre dimension.

“Que cela soit pensé en chaque lieu… que cela soit dit… en tous lieux-dits…”

Sur le chemin du peuple des fées?
Sur le chemin du peuple des fées?

Nous sommes à présent dans l’esprit des Lieux…

Bonne visite, bon transfert d’énergie.

Demeter et la biodynamie

Demeter” est le label de qualité mondial pour les aliments issus de l’agriculture biodynamique. Il aura bientôt 100 ans. L’écolabel le plus ancien aux directives les plus strictes. Quiconque achète Demeter sait qu’il soutien une agriculture et une transformation naturelle et durable, sans concession. L’agriculture bio-dynamique est une agriculture assurant la santé du sol et des plantes pour procurer une alimentation saine aux animaux et aux Hommes.

L’apiculture biodynamique possède le cahier des charges le plus poussé et prend en compte le terme “d’apicentrisme”, l’Abeille restant au centre de l’activité, prioritaire sur la notion de production. C’est une apiculture sans interventionnisme, sans modifier l’équilibre de l’essaim, privilégiant l’équilibre du lieu, celui d’une civilisation qui a fait le pari étrange et risqué de tout miser sur une “Mère”… Cahier des charges de l’apiculture biodynamique amplifié par celui de Règne VégétalApiculture biodynamique